Semaine du Cerveau 2025 à Fribourg

Biais cognitifs : quand notre cerveau nous induit en erreur

 Jeudi 13 mars 2025 - 18h00
 Université de Fribourg, PER21, salle A120

Notre cerveau est capable de prendre plusieurs centaines de décisions chaque jour, parfois de manière consciente mais le plus souvent sans nous en rendre compte. Sa rapidité d’analyse des nombreuses situations en vie quotidienne est une force car elle permet d’éviter une trop fort dépense d’énergie mental. En effet, imaginez le résultat si vous deviez réfléchir à chaque mouvement de votre brossage de dents ou faire une analyse poussée de chaque discussion à la machine à café...

Mais cette rapidité peut aussi constituer une faiblesse et nous sommes toutes et tous sujets à tomber dans les pièges des biais cognitifs, ces raccourcis de pensée que nous utilisons parfois à mauvais escient et qui nous font prendre de mauvaises décisions. Lors de cette conférence, divers biais cognitifs et leurs processus mentaux sous-jacents seront abordées et exemplifiés. Des stratégies pour les identifier et les éviter (autant que possible) seront proposées afin de réduire leur influence dans nos décisions de la vie de tous les jours.

Sandra Chatelain et Vincent Verdon sont neuropsychologues spécialistes FSP. Parallèlement à leur pratique clinique en cabinet, ils s’intéressent à la manière dont le cerveau fonctionne au quotidien et ont développé un fort intérêt pour l’étude des biais cognitifs qui sont analysés sous le prisme de la psychologie cognitive.


Motricité et langage: leur dialogue dans le cerveau et à travers les langues

 Jeudi 13 mars 2025 - 18h45
 Université de Fribourg, PER21, salle A120

La présentation a pour but de vous montrer que beaucoup de mots que nous utilisons ne sont pas simplement des symboles mais sont incorporés dans notre corps et dans nos muscles en fonction de nos expériences sensorielles et motrices. C’est un concept connu sous le nom d’incorporation ou d'« embodiment ».  Je vous montrerai que si je lis dans un roman le verbe « courir », j’active sans le savoir les muscles de la course. De plus des recherches que nous avons faites à Fribourg ont montré que cette incorporation est présente dans la langue maternelle mais également dans nos deuxièmes langues. Il est crucial de tenir compte de cette union forte entre corps et esprit pour permettre aux personnes de récupérer après un problème cérébral, mais aussi dans nos communications interpersonnelles.

Jean-Marie Annoni est né en 1956 et il a grandi à Genève, où il est devenu médecin en 1981. Il s'est ensuite spécialisé en neurologie et en neurosciences à Zurich, Genève, Valens, Londres et Montréal. Il est devenu neurologue en 1989.
Il a ensuite travaillé comme neurologue dans les hôpitaux de Genève et de Lausanne. Puis il a travaillé comme professeur de neurologie à l'Université et à l'hôpital de Fribourg.
Il s'occupait de tous les problèmes neurologiques, et plus particulièrement des troubles de la mémoire et du langage et des maladies dégénératives. Depuis qu'il est à Fribourg, il a organisé l'enseignement de la neurologie aux étudiants en médecine et dirigé des thèses de Master et de Doctorat. Depuis 20 ans, ses activités de recherche portent sur les conséquences des accidents vasculaires cérébraux et sur l'organisation cérébrale du langage, notamment chez les locuteurs bilingues.

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